DYSLEXIE POUR TOUS

Etre maman d'un enfant dys

Si nous jetons un coup d'oeil sur les sites ou forums consacrés à la dyslexie, nous remarquons que ce sont majoritairement des mamans qui s'abonnent ou interviennent. Certaines partagent même leur expérience en créant des forums, des sites, des associations. Nous pourrions presque en conclure que la dyslexie est une affaire de maman. 

 

Alors, comment les mamans gèrent-elles la dyslexie de leur enfant ?  Est-ce facile d'accompagner un enfant atteint de troubles de l'apprentissage ? De quelle façon l'appréhendent-elles ?

 

Avant même que le diagnostic soit établi, c'est déjà le parcours du combattant. Nous nous apercevons que quelque chose "cloche" chez notre enfant, sans réellement savoir de quoi il s'agit. Dès la maternelle, des difficultés peuvent surgir. Que dire du primaire et du collège, des séances devoirs, des mauvaises notes accumulées (tout juste si ce n'est pas nous qui les avons !!!), et des appréciations peu flatteuses des enseignants ?

Quand le diagnostic tombe, nous nous sentons soulagées d'en connaître la cause. Nous prenons vite conscience que nous n'allons pas nous amuser tous les jours. Et ce n'est rien de le dire !!!!

Dans un premier temps, nous recherchons les raisons de cette dyslexie. Sans pour autant toujours obtenir de réponse à la question d'ailleurs.

C'est ensuite un marathon qui démarre. Telles des lionnes, nous mettons tout en oeuvre pour aider notre enfant.  Nous n'avons de que de très vagues notions sur la dyslexie !!!!!  Alors, nous nous informons. Nous recherchons des solutions. Nous tentons d'obtenir des rendez-vous auprès des spécialistes. Nous découvrons les délais d'attente, les tarifs d' honoraires des praticiens. Et là, nous tombons des nues. Nous stressons et c'est panique à bord.

Nous culpabilisons car nous imposons des rythmes soutenus à nos enfants. Ma fille, alors âgée de 5 ans et demi en CP valsait entre les heures de cours, les heures de soutien à l'école, les devoirs et les séances de rééducation. Bref, des heures et des heures de travail infligées à une si petite fille qui n'avait plus beaucoup de temps pour jouer. Jusqu'au jour où j'ai dit stop à cette cadence infernale. J' ai décidé de prendre ma fille en charge. Je ne regrette absolument pas mon choix.

Et que dire, lorsque nous récupérons nos enfants, le moral dans les chaussettes, parce qu'ils ont ramené une mauvaise note après un travail conséquent fourni à la maison, que l'enseignant que vous avez rencontré de multiples fois ne comprend toujours pas le fonctionnement de votre enfant, que le PAP ou PPS  n'est pas appliqué par l'équipe éducative, que la MDPH refuse la prise en charge de votre enfant, sans oublier de gérer les moqueries des camarades. De quoi se décourager non !

Difficile aussi pour une maman de voir son enfant douter de lui, avoir une estime de soi en berne. Nous nous évertuons de lui expliquer qu'il est intelligent, qu'il fonctionne différemment, qu'il obtiendra des résultats. On lui demande de ne surtout  pas en douter.

Mais, les résultats tardent. Alors, nous fatiguons, nous nous démoralisons, nous désespérons. Mais nous ne baissons jamais les bras. Notre leitmotiv ? La réussite et le bien être de notre enfant.

Nous recherchons parfois une oreille attentive pour confier nos soucis. Mais voilà, ce n'est pas aussi simple qu'on le voudrait. En effet, notre entourage n'endosse pas toujours ce rôle tel que nous le souhaitons. Il minimise les difficultés de notre enfant. Un jour ou l'autre tout va s'arranger. Nous nous efforçons alors d' expliquer que le fonctionnement de notre enfant n'est pas celui d' un enfant "ordinaire". Mais, la mine déconfite ou dubitative de notre interlocuteur nous laisse à penser qu'il ne cerne pas tous nos propos et ne peut donc comprendre ce que nous traversons. Une certaine solitude et lassitude nous envahissent. Nous nous sentons incomprises. Un ras le bol s'installe  !!!!! Mais nous rebondissons toujours et sommes de nouveau à l'affût de solutions.

 

Alors oui, c'est certain, il n'y a pas mort d'homme. Mais tout de même, épauler un enfant dyslexique n'est pas de tout repos.  Cela demande beaucoup d'énergie, un moral d'acier et un investissement personnel conséquent pour le duo mère-enfant que nous formons.

 

Je terminerai en délivrant un petit message de soutien et d'espoir à toutes les mamans qui liront ce billet. Vous ne savez plus savoir quoi faire. Vous vous sentez démunie face aux difficultés de votre enfant. Vous pensez ne pas arriver à franchir tous les obstacles qui se présentent à vous. Ne désespérez pas ! Sachez que des solutions se présenteront à vous. N'oubliez pas que vous connaissez mieux que quiconque votre enfant et que vous êtes à même de savoir ce qui est bon pour lui. Pensez y ! Utilisez votre intuition pour chaque décision à prendre. Soyez certaine que des résultats apparaîtront, n'en doutez pas.  Dans quelques années, vous repenserez à ce long cheminement que vous aurez parcouru avec votre enfant. Et vous serez tellement fière d'avoir été une maman battante à ses côtés. C'est une maman combative qui vous le dit.

 

PS : Dans ce petit billet, je m'adresse aux mamans. Je suis toutefois consciente du soucis que se font les papas pour leur enfant. Tel est le cas de mon mari. Leur investissement est en fait différent du nôtre mais complémentaire. En ce qui me concerne, j'ai arrêté de travailler pour prendre ma fille en charge. J'ai pu le faire grâce à la situation confortable de mon mari. Il a aidé et aide encore sa fille dans certaines matières. Quoiqu'on en dise, la dyslexie est une affaire de famille.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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