DYSLEXIE POUR TOUS

Quel plan d'accompagnement en primaire ?

 

Il n'est pas rare que des mamans me contactent pour me demander quel plan d'accompagnement choisir en primaire.

De mon côté, depuis quelques temps, je m'aperçois que vous êtes de plus en plus nombreuses à privilégier dès le départ le PPS au PAP. D'où mon étonnement.

Ces deux plans sont pratiquement identiques, à la seule différence que le PPS propose une  AESH et la dispense d'une matière.

Les difficultés de votre enfant étant importantes et multiples, vous pensez que sa prise en charge sera meilleure et les progrès plus rapides avec une aide humaine. Mais, elle ne solutionnera pas les difficultés de votre enfant. Selon moi, il faut se poser la question : est-elle nécessaire pour mon enfant ?

Je dis cela, car, nos enfants bénéficient généralement d'heures de soutien et de l'intervention du RASED. Vous rajoutez les séances d'orthophonie, d'ergothérapie.. plus un suivi personnalisé à la maison, vos enfants sont déjà bien épaulés. La jonction de toutes ces actions permettra d'aboutir à des résultats.

La demande de PPS s'effectue auprès de la MDPH. Cette démarche exige beaucoup d'énergie, un réel investissement personnel et beaucoup de temps, pour vous et votre enfant.  Et contrairement au PAP, son instauration demande des mois.

 

Pour toutes ces raisons, je pense qu'il est préférable d'opter pour le PAP dans un premier temps, puis selon la sévérité de la dyslexie envisager un PPS pour le collège. Vous pourrez ainsi vous concentrer sur les apprentissages. C'est ainsi que j'ai procédé pour Inès.   

Ma fille écrivait phonétiquement, sa calligraphie était hésitante, sa lecture chaotique.Tout était vraiment très compliqué. La pratique lui a permis de progresser. A ce jour, Inès écrit  correctement. Son écriture est jolie. Elle lit bien. Nous avons aussi profité du primaire pour instaurer des méthodes de travail qu'elle a, pour certaines, utilisées tout le long de ses études.

 

Je sais bien que chacun fait ce qu'il peut et surtout comme il peut.

Je suis aussi consciente que notre société nous demande d'aller vite, toujours plus vite.

Mais, quelque soit votre choix,  souvenez vous qu'apprendre demande du temps et de la patience, et encore plus pour nos enfants.

 

 

 

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